Comment enlever l’humidité après une inondation ? Conseils et techniques

Après une inondation, l’eau stagnante, les parois imbibées et l’absence de ventilation laissent une humidité résiduelle qui favorise rapidement les moisissures et les odeurs. Cette humidité s’infiltre dans les murs, les sols et les meubles et peut compromettre la structure du bâtiment ainsi que votre santé. Pour restaurer un air sain et éviter d’importants dégâts, il est essentiel de comprendre les sources d’humidité, de mesurer le niveau de saturation et de mettre en œuvre des techniques d’assèchement efficaces.

Comprendre l’humidité persistante après une inondation

L’humidité après un dégât des eaux provient de plusieurs sources : l’infiltration par les fissures et les fondations, la remontée capillaire du sol saturé, la condensation sur des surfaces froides et les matériaux poreux qui ont absorbé l’eau. Ces facteurs maintiennent l’environnement humide bien après que l’eau visible s’est retirée. Si elle n’est pas traitée rapidement, cette humidité encourage la prolifération de champignons comme Aspergillus, dont les spores peuvent provoquer des irritations respiratoires et des allergies. Elle fragilise également le bois et la maçonnerie, entraînant des dégradations structurelles.

Mesurer et surveiller le taux d’humidité

Avant de choisir un dispositif d’assèchement, équipez-vous d’un hygromètre pour mesurer le taux d’humidité relative. Idéalement, l’air intérieur doit rester entre 40 et 50 % pour éviter la condensation et les moisissures. Vous pouvez également utiliser un humidimètre de contact pour tester le taux d’humidité des murs et des sols ; un support est considéré sain lorsque le taux d’humidité descend sous 10 % pour les cloisons et 4 % pour le béton. Notez les mesures chaque jour pour suivre la progression et ajuster les dispositifs en conséquence.

Évacuation de l’eau et nettoyage des surfaces

Après s’être assuré que l’électricité et le gaz sont coupés, commencez par évacuer l’eau stagnante à l’aide d’une pompe de relevage, d’un aspirateur eau-poussière ou tout simplement de seaux et de balais-brosses ; jetez l’eau loin des fondations pour ne pas saturer le sol. Retirez ensuite les débris et matériaux poreux irrécupérables (moquettes, placoplât, isolants) car ils constituent un terrain propice aux moisissures. Nettoyez toutes les surfaces avec de l’eau chaude et du savon pour enlever la boue et les saletés, puis désinfectez avec une solution d’eau de javel diluée (5 ml de javel par litre d’eau) ou un produit antibactérien. Ventilez largement en ouvrant les fenêtres et en plaçant des ventilateurs pour créer un courant d’air.

Techniques d’assèchement et choix d’un déshumidificateur

Une fois l’eau évacuée et les surfaces nettoyées, l’objectif est de faire baisser rapidement le taux d’humidité ambiant. La ventilation naturelle, combinée à un chauffage modéré (20 °C environ), peut amorcer le séchage, mais elle est trop lente en cas d’inondation importante. L’utilisation d’un déshumidificateur est donc essentielle :

Déshumidificateur à condensation

Ces appareils aspirent l’air humide et le refroidissent pour condenser la vapeur d’eau en gouttes. Ils sont efficaces à une température ambiante de 15 °C ou plus et conviennent aux logements chauffés. Installez l’appareil dans la zone la plus humide, fermez les fenêtres pour créer un espace confiné et réglez l’hygrostat sur 40 à 50 %. Videz le réservoir régulièrement ou branchez un tuyau d’évacuation en continu et nettoyez le filtre toutes les deux semaines. Le séchage peut durer de plusieurs jours à plusieurs semaines selon le volume et la saturation.

Déshumidificateur à adsorption

Ces modèles utilisent un rotor en gel de silice pour absorber l’humidité, puis libèrent l’air sec chauffé. Ils fonctionnent bien à basses températures (5 °C et plus) et sont recommandés pour les caves froides ou les locaux non chauffés. Ils consomment plus d’énergie mais sont très efficaces lorsqu’il fait froid.

Ventilation et chauffage combinés

Chauffez l’espace à une température constante de 20 °C et ventilez régulièrement pour favoriser l’évaporation. Associez plusieurs ventilateurs à un déshumidificateur pour accélérer la circulation d’air. Des entreprises spécialisées peuvent installer des sèches-murs ou des systèmes centralisés pour de grandes surfaces.

Astuces naturelles et précautions

Certains remèdes de grand-mère comme le bicarbonate de soude, le gros sel, l’argile concassée ou le charbon de bois peuvent absorber l’humidité d’une petite pièce, mais ils ne remplacent pas un assèchement professionnel. Utilisez-les pour traiter des placards ou des recoins en attendant l’intervention d’un expert. Pensez à installer une ventilation mécanique contrôlée (VMC) et à entretenir les grilles d’aération pour prévenir les condensations futures. Maintenir un taux d’humidité stable et chauffer régulièrement les pièces empêchera la formation de moisissures.

Quand faire appel à un professionnel ?

Malgré vos efforts, si le taux d’humidité ne descend pas sous 60 % après deux semaines, si les moisissures se développent ou si des odeurs persistantes demeurent, il est temps de contacter une entreprise spécialisée. Un professionnel disposera de matériel performant (déshumidificateurs industriels, assècheurs à infrarouge) et pourra contrôler l’état de la structure (planchers, cloisons, isolants) pour éviter des dommages cachés. Les partenaires WeCleaned interviennent rapidement et respectent les normes sanitaires en vigueur.